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Salle Tod Browning

Dévolue aux films disparus...

En 1927,  Tod Browning  réalisa "London after midnight", film hélas disparu, mais très documenté: de nombreuses photos ont survécu. C'est pourquoi nous avons placé cette salle, destinée à accueillir les films invisibles, sous le patronage de ce maître de l'étrange et du mystère....

Salle Tod Browning: À propos

LONDON AFTER MIDNIGHT (Tod Browning, 1927)

Il nous fallait commencer cette section consacrée aux films perdus par celui-ci ; sa situation particulière, dans le noir océan des oeuvres invisibles, nous rendait évident le patronage de Tod Browning - même si une foule d'autres noms auraient été tout aussi légitimes. Mais nous ne prétendons nullement à une exhaustivité de toutes façons chimérique.
Concernant cet étrange film, parent du "Mark of the vampire" que le même Browning réalisa en 1935...
Plutôt qu'un vilain copier-coller un peu malhonnête, je renvoie à une page wikipedia francophone et assez complète:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Londres_apr%C3%A8s_minuit
On trouve facilement quelques montages opérés à partir des nombreuses photos qui ont survécu - et qui ont l'allure de paradoxaux ancêtres de "La jetée", célèbre film de Chris Marker presqu'entièrement fait d'images fixes.
Pour ce qu'on peut en juger, l'étrangeté de Tod Browning est bien là, aussi irréductible sans doute maintenant que jadis. L'évidence du partenariat avec Lon Chaney aussi - 11 films en commun. Il y a aussi le dentier du même Chaney, incroyable inventeur de ses propres maquillages, et qui à vue de nez doit comporter une cinquantaine de dents - il serait étonnant qu'aucun dentiste n'ait utilisé son portrait comme enseigne.

DF

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TOBIE EST UN ANGE

( YVES ALLEGRET, 1940)


Rencontré dans les pages du livre d'Henri Alekan , "Le vécu et l'imaginaire", ce film  aurait pu se trouver dans la Salle Jean-Pierre Mocky, consacrée aux projets inaboutis - si l'on considère qu'un projet peut mourir à n'importe quel moment de son élaboration. Ici, le film est mort dans la salle de montage ; de façon cruelle, la copie zéro a disparu dans l'incendie de celle-ci, le lendemain de la première projection. (On retrouva bien plus tard trois bobines qui purent être projetées à Bologne en 1993, à la Cinémathèque Française en 2009). Tout le monde fut évidemment très affecté par ce désastre, mais Alekan, qui s'était vu proposer ici son premier travail d'importance en temps que directeur de la photographie, mit deux ans avant de retrouver un tel poste, avec "Les petites du quai aux fleurs de Marc Allégret (1943).
Parmi les choses qui nous font regretter la disparition du film, notons, outre le travail d'Alekan qui était selon lui la somme "d'années d'observations, d'études, d'expériences diverses, (qui) venaient de fondre dans un magma de torsades noirâtres"... et le fait que les dialogues étaient de Pierre Brasseur, acteur du film. Ce grand comédien vit quelques-uns de ses poèmes publiés par la "Révolution Surréaliste", et il écrivit 5 pièces, toutes représentées - l'une d'elles fut adaptée par Maurice de Canonge en 1938, et ce fut sa seule autre contribution comme dialoguiste.   
Sources: Henri Alekan , "Le vécu et l'imaginaire", La Table Ronde, 2019. Pages 93 à 99. Fiche Wikipedia :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Tobie_est_un_ange . Et le cher IMDB.

DF

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Salle Tod Browning: Texte

LA CINEMATHEQUE DE PAUL GRIMAULT



-De Port Grimaud? C'est bien joli, Port Grimaud, il y a une cinémathèque ? Jamais entendu parler.
- Non, Paul Grimault... un grand réalisateur, auteur du premier long métrage d'animation français, "La bergère et le ramoneur", sorti en 1953 contre l'avis des auteurs - le scénariste était Jacques Prévert, puis remanié pour devenir "Le roi et l'oiseau" en 1980.
- Ah oui... mais vous disiez "La cinémathèque de Paul Grimault"... il avait une collection de films?
- Si on peut dire... je me suis mis à rêver tout haut, à cause d'une émission entendue hier soir. Une merveilleuse archive, un entretien de 1985 avec Paul Grimault, qui préparait  alors "La table tournante", drôle de documentaire autobiographique, avec de larges extraits de ses premiers films. Et il raconte comment, adolescent, il démonte des piles électriques et découvre que des morceaux de films y servent d'isolants ; après un patient nettoyage, apparaissent Charlie Chaplin, Fatty Arbuckle, Snub Pollard connu en France sous le nom de Beaucitron... Et il se constitua ainsi, au péril de sa santé, une cinémathèque d'une trentaine de titres. On suppose que seuls quelques photogrammes, quelques chutes, quelques fractions de seconde de ces films étaient ici inclus. Ce n'étaient certes pas des cadeaux, des primes, juste de petits trésors détournés, de petites bouteilles à la mer, qui ont peut-être atteint leur but: changer un adolescent bricoleur en collectionneur de films, et plus tard en réalisateur. Et on sait bien ici, dans notre Institut de Cryptocinématographie, que la partie peut très légitimement contenir le tout; que la part de rêverie inhérente au cinéma, fait que quelques images retrouvées nous font accéder à tout un film.
https://www.franceculture.fr/programmes/2020-10-27 ... émission diffusée à minuit ce jour-là ( si on peut dire), et l'anecdote est évoquée vers la 40ème minute...

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